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18.2.09

Di rififi à Breslau.

J'ai hésité : devais-je parler de Breslau ou de Wrocław ? En effet, faire le choix de l'un ou de l'autre pouvait être interprété comme ma prise de position dans le rififi qui oppose les opinions publiques en Allemagne et en Pologne au sujet de la nomination de certains membres du comité de direction de la fondation fédérale "Réfugiés, Déportation, Réconciliation" (Bundesstiftung „Flucht, Vertreibung, Versöhnung“) qui doit voir le jour à Berlin, après avoir échoué à Wrocław.
J'ai choisi Breslau, la version allemande, donc, puisque le rififi semble objectivement venir de la récupération par Berlin...
De quoi s'agit-il ? Tout d'abord, loin de moi de minimiser les souffrances des millions d'Allemands qui ont dû quitter leur patrie à l'Est (territoires devenus polonais et russe) ni celles des Polonais qui ont dû quitter la leur à l'Est (territoires devenu ukrainien, biélorusse et lithuanien), ni tous les autres hongrois, roumains et j'en oublie.
Loin de moi de penser qu'une fondation-centre de documentation sur ce sujet, s'il est tenu de manière strictement scientifique, soit inutile, bien au contraire ; je pense réellement qu'une métanoïa n'est possible que par la confrontation historique avec les échecs, les siens et ceux des autres, et la réconciliation, même s'il faut bien admettre que plusieurs générations sont nécessaires avant que la distance qu'une telle réconciliation génère, ne s'estompe.
Mais pourquoi fallait-il que les milieux allemands de cette Fondation en cours de création agitent le torchon rouge devant les yeux des officiels polonais en faisant comme si des personnalités du Bund der Vertriebenen (BdV), fédération des (descendants) des réfugiés et déportés allemands étaient susceptibles d'appartenir au conseil de la fondation et de garantir l'impartialité et la scientificité de la documentation rassemblée, exposée et expliquée, alors que ce même BdV, il y a quelques années encore, exigeait la restitution de la propriété des biens spoliés des déportés ! Alors qu'un traité de paix (le traité quadripartite) exclut de telles actions, alors même qu'une indemnisation allemande, légale, payée, a eu lieu !
Décidément, la "Lust an der Sache" peut produire des effets désastreux.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce blog a l'air d'intéresser personne

Anonyme a dit…

Quel commentaire constructif!!!

Ce blog ne s'adresse qu'a ceux qui veulent accéder à une connaissance expérimentée ...

La prochaine fois lisez les articles.

Vous comprendrez sans difficultés que les commentaires, surtout de ce type, ne sont pas toujours nécessaires.