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3.6.06

Du rififi à Francfort

Faut-il que le rapport franco-allemand soit encore loin des déclarations d'amour ? Vu les opérations Euronext, on peut vraiment se poser la question. Les faits : Euronext, une société qui gère quatre bourses de valeurs en Europe, dont Paris, est à vendre - disent ses actionnaires, et on va les croire. Deux acheteurs se manifestent : la Bourse de Francfort et celle de New York - toutes deux sociétés privées.

Que choisissent les actionnaires d'Euronext ? de fusionner avec New York, où ils seront minoritaires ! Comme si on ne connaissait pas les pratiques des sociétés américaines dans les colonies... Comme si on ne pouvait pas se douter que l'idée de New York est d'avaler Euronext pour mettre le pied en Europe et, ensuite, avaler Francfort, puis Londres, qui est le véritable enjeu de l'opération.

Alors que la fusion avec Francfort mettait les bourses européennes à l'abri, même si l'enjeu, la Bourse de Londres, était repoussé aux Calendes Grecques, mais après tout, entre Européens, on peut s'attendre à des évolutions même aujourd'hui imprévues.

Peut-on imaginer quelque ressentiment, quelque aigreur d'estomac à la source de cette décision anti-européenne ? Peut-être due à l'affaire dite "du listing Clearstream" ? Cette dernière organisation étant une filiale à 100 % de la Bourse de Francfort ?