15.5.06
Du rififi à Strasbourg
Dans cette histoire de loyer pour l'immeuble du Parlement Européen à Strasbourg, on peut quant même s'interroger sur certains aspects : - Comment se fait-il que la municipalité n'ait pas fait toute transparence sur les composantes du loyer lors de la signature du bail ; le Parlement n'est tout de même pas un pékin ordinaire à qui on peut cacher des choses ? - Comment se fait-il que les responsables administratifs du Parlement n'aient pas posé la question ; sont-ils peut-être des pékins ordinaires ? - Comment se fait-il que c'est maintenant, au moment donc où on assiste à la bataille la plus risquée au sujet du siège du Parlement, que sort cette affaire ; là, c'est mystère et boule de gomme ? - Comment se fait-il que la municipalité se soit sentie obligée (?) de prendre une prime de risque sur le loyer "pour le cas où le Parlement quitte Strasbourg" ? C'est surtout cette dernière question qui doit nous interpeler. En effet, soit la municipalité croyait à la perennité des accords internationaux régissant la question du siège et alors c'était au gouvernement français d'assurer le risque, sous l'oeil vigilant de la municipalité, soit la municipalité - ne croyant pas vraiment à la perennité de ces accords internationaux - ne s'est pas assurée à l'époque de la conception du projet, que le gouvernement français assurait le risque et son défaut de vigilance ne l'autorisait pas à se "rattraper" sur le Parlement. C'est donc le rapport entre Strasbourg et le gouvernement français qui est en cause. Qui se méfie de qui ?