Ca y est ! La germanophonie peut commencer à avancer.
Nous sommes nombreux à avoir toujours revendiqué que les autorités allemandes prennent conscience de leur germanophonie et de la nécessité d'en faire un bien à protéger (schutzbares Gut).
Déjà, lorsque je courais les campagnes germanophones d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, de France, d'Italie et du Grand-Duché du Luxembourg, pour initier les travailleurs sociaux aux risques courus par les populations vulnérables lors de l'imminente introduction de l'€ dans les porte-monnaie, on me considérait comme un extra-terrestre avec ma documentation à prétention germanophonique. (Mais on m'invitait quand même vu que mon projet était entièrement financé par le B.E.I et la Commission Européenne, qui - elles - ont été sensibles à la question !)
Déjà, plus loin encore, pendant mes études de droit en Allemagne, j'avais suggéré au ministre fédéral de l'Intérieur, qui concevait une loi sur la Procédure administrative, d'y préciser que la langue de l'administration était l'allemand et dans quelles conditions des éléments en langue étrangère pouvaient être pris en compte. (Lobbyiste, déjà.) Ladite loi a cependant été modifiée lorsque l'Allemagne a ratifié la Charte Européenne sur les Langues Minoritaires, autorisant les citoyens à s'exprimer dans leur langue "minoritaire", à savoir le sorbe, le danois, le frison ou le bas-allemand de Basse-Saxe.
Mais la CDU veut maintenant aller plus loin et son congrès 2008 a demandé une modification de la Loi fondamentale prévoyant que "Die Sprache in der Bundesrepublik ist Deutsch". Il faudra maintenant veiller à ce que cette modification n'ait pas pour conséquence une exclusion des langues minoritaires ; mais, là, j'ai confiance et mes amis Sorbes seraient vite sur les barricades si un danger devait surgir. (J'ai pu constater leur virulence lors du colloque de Dresde où j'ai pu parler, entre autre, de la formation d'une conscience européenne.)
Non, le problème pourrait venir du Umkehrschluss : "Die Bundesrepublik ist das Land der deutschen Sprache". Déjà, je me suis offusqué publiquement de ce que les organes qui travaillent à l'évolution et la défense de la langue (Gesellschaft für Deutsche Sprache, Verein Deutsche Sprache, Stiftung Deutsche Sprache, pour ne prendre que les plus connus) ne sont composés que de chercheurs d'Allemagne, ignorant ainsi les variantes germanophes autrichienne, suisse, belge, luxembourgeoise, française, italienne, roumaine, polonaise, russe, nord-américaine et j'en passe...
Restons vigilants : la germanophonie appartient à ceux qui la pratiquent, comme j'ai pu le dire lors d'un colloque à Krems en Autrich en 2007.
Donc, elle m'appartient, à moi aussi.
Nous sommes nombreux à avoir toujours revendiqué que les autorités allemandes prennent conscience de leur germanophonie et de la nécessité d'en faire un bien à protéger (schutzbares Gut).
Déjà, lorsque je courais les campagnes germanophones d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, de France, d'Italie et du Grand-Duché du Luxembourg, pour initier les travailleurs sociaux aux risques courus par les populations vulnérables lors de l'imminente introduction de l'€ dans les porte-monnaie, on me considérait comme un extra-terrestre avec ma documentation à prétention germanophonique. (Mais on m'invitait quand même vu que mon projet était entièrement financé par le B.E.I et la Commission Européenne, qui - elles - ont été sensibles à la question !)
Déjà, plus loin encore, pendant mes études de droit en Allemagne, j'avais suggéré au ministre fédéral de l'Intérieur, qui concevait une loi sur la Procédure administrative, d'y préciser que la langue de l'administration était l'allemand et dans quelles conditions des éléments en langue étrangère pouvaient être pris en compte. (Lobbyiste, déjà.) Ladite loi a cependant été modifiée lorsque l'Allemagne a ratifié la Charte Européenne sur les Langues Minoritaires, autorisant les citoyens à s'exprimer dans leur langue "minoritaire", à savoir le sorbe, le danois, le frison ou le bas-allemand de Basse-Saxe.
Mais la CDU veut maintenant aller plus loin et son congrès 2008 a demandé une modification de la Loi fondamentale prévoyant que "Die Sprache in der Bundesrepublik ist Deutsch". Il faudra maintenant veiller à ce que cette modification n'ait pas pour conséquence une exclusion des langues minoritaires ; mais, là, j'ai confiance et mes amis Sorbes seraient vite sur les barricades si un danger devait surgir. (J'ai pu constater leur virulence lors du colloque de Dresde où j'ai pu parler, entre autre, de la formation d'une conscience européenne.)
Non, le problème pourrait venir du Umkehrschluss : "Die Bundesrepublik ist das Land der deutschen Sprache". Déjà, je me suis offusqué publiquement de ce que les organes qui travaillent à l'évolution et la défense de la langue (Gesellschaft für Deutsche Sprache, Verein Deutsche Sprache, Stiftung Deutsche Sprache, pour ne prendre que les plus connus) ne sont composés que de chercheurs d'Allemagne, ignorant ainsi les variantes germanophes autrichienne, suisse, belge, luxembourgeoise, française, italienne, roumaine, polonaise, russe, nord-américaine et j'en passe...
Restons vigilants : la germanophonie appartient à ceux qui la pratiquent, comme j'ai pu le dire lors d'un colloque à Krems en Autrich en 2007.
Donc, elle m'appartient, à moi aussi.