Ça n'a pas été la guerre entre le président de l'Eglise évangélique d'Allemagne (EKD) et celui de la Deutsche Bank AG (DB AG), mais les escarmouches ont porté ; à tel point que Monsieur Steinmeyer, vice-chancelier et président du SPD, veut maintenant jouer le Monsieur Bons Offices.
Monsieur Huber, le président de l'EKD, a, dans sa prédication de Noël, reproché aux banquiers d'avoir fait preuve de cupidité ("Gier") et d'exiger des taux de rentabilité inacceptables de 25%, attaquant nommément Monsieur Ackermann, le président de la DB AG. Celui-ci a d'abord protesté contre cette attaque publique, personnelle, massive. Puis, il a reconnu que les banquiers avaient tous fait des erreurs et qu'il convenait qu'ils reconnaissent leur faute.
Alors ? D'abord, on peut s'interroger sur le point de savoir où est la limite au-delà de laquelle il y a "cupidité". Jean Calvin, et Max Weber nous le rappelle dans ses textes sur l'éthique protestante, voit dans la réussite matérielle un signe de la grâce divine, mais cette réussite ne peut pas être atteinte par des moyens contraires à l'éthique ; l'EKD serait donc fondée à morigéner. Et les 25% ? Là, je vois mal pourquoi 25, et pas 24 ou 26. Le problème est là.
Mais, comme Monsieur Ackermann a reconnu ses erreurs et sa faute, il a admis que les 25 ne sont pas acceptables, donnant raison au Président Huber !
Etrange ! Monsieur Ackermann voulait-il vraiment reconnaître des erreurs et une faute ou voulait-il sortit le Président Huber du malaise dans lequel le plongeaient les 25% ?
On le saura en surveillant les comptes 2009 ss. de la DB AG.
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