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9.1.09

Du rififi à la Commerzbank.

Qu'est-ce que je n'ai pas dû entendre en Allemagne en 1982, lorsque le nouveau gouvernement français privatisait les grandes banques ! Ceux d'entre vous qui connaissent le goût de nos amis allemands pour les formules percutantes et péremptoires s'imaginent fort bien les reproches et les pronostics négatifs que l'on a pu entendre à l'époque.
Et voilà que, le 08/01/2009, le gouvernement fédéral met 18, 2 milliards € (vous avez bien lu ; je dis : dix-huit virgule deux milliards d'euro) pour acquérir 25% des actions plus une de la Commerzbank ! Et je ne mentionne même pas les garanties et cautions publiques dont cette banque bénéficie déjà (au total, plus de 40 milliards€).
Et pourquoi faire ? pour prendre le contrôle de la Dresdner Bank. Je résume : le gouvernement fédéral prend le contrôle minoritaire d'une grande banque qui n'arrive pas à prendre le contrôle d'une autre grande banque, d'une part, et, d'autre part, l'argent du contribuable va probablement plus servir à couvrir des risques occultes à la Dresdner que des années de contrôles publics soit n'ont jamais découverts, soit ont largement sous-estimés.
Si le second motif peut, à la rigueur, passer - le plan de sauvegarde des banques ayant bien été conçu pour éviter des faillites bancaires - le premier motif est inacceptable.
Citons la chancellière (Le Figaro du même jour) : « Il est impossible de répéter les erreurs du passé. Il faut éviter que le monde connaisse une fois de plus ce type de crise. »
Certes, certes...

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