Ça pète, ça pète dans toute l'Allemagne. Monsieur Thilo Sarrazin, membre du directoire de la Deutsche Bundesbank (banque centrale, membre du réseau de la BCE), ancien sénateur (ministre) des Finances de l'Etat de Berlin, ancien membre du directoire de Die Bahn (mis à la porte par Mehdorn avant que ce dernier ne soit viré à son tour), et que j'ai connu quand il était ministre des Affaires sociales de l'Etat de Rhénanie-Palatinat et moi conseiller auprès du ministre des Finances de ce même Etat, vient de publier un livre-brûlot: "Deutschland schafft sich ab - Wie wir unser Land aufs Spiel setzen" (Verlag: Deutsche Verlags-Anstalt, 464 Seiten, ISBN-13: 9783421044303).
Un livre-brûlot car il émet un certain nombre d'opinion considérées comme politiquement incorrectes et qu'il prétend, souvent à tord et le reste à raison, fonder ces opinions sur des statistiques, certaines, mais pas toutes, étant contestables, et des théories scientifiques, certaines, mais pas toutes, étant tout autant contestables.
Je n'ai pas l'intention d'analyser le livre, ni même de le lire, puisque le sujet - comment les immigrés en Allemagne, surtout ceux en provenance de Turquie et autres pays musulmans, traitent l'Allemagne et les Allemands - ne fait pas vraiment partie de mes préoccupations.
Par contre, la chasse aux sorcières qui est lancée contre lui, m'émeut profondément. Comment ? Il serait interdit de dire des choses aujourd'hui politiquement incorrectes en Allemagne ? Le débat intellectuel - et Thilo Sarrazin est un intellectuel, avant d'être un banquier central ou un homme politique - ne peut-il déboucher en 2010 que sur un tir groupé sur celui dont le tord est de gêner ? S'il y a un problème de politiquement incorrect en matière d'immigrés musulmans, suffit-il de faire la chasse à celui qui lance maladroitement le débat ?
Le sujet mérite mieux.
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