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8.3.09

Du rififi à Rüsselsheim.

Il n'est pas du tout sûr que la crise financière soit à l'origine des problèmes de la firme OPEL ; on peut même penser que la maison-mère, la firme US-américaine General Motors (GM) n'est pas entièrement étrangère au marasme que connaît OPEL en Allemagne. Comment expliquer sinon que OPEL ne payait quasiment pas d'impôts ? On peut spéculer sur la tenue des comptes, le marché en récession, les modèles inadaptés...
Mais on peut aussi se demander pourquoi GM a racheté, il y a des années, tous les brevets pour les technologies et produits en usage chez OPEL, et ce pour une bouchée de pain, et on peut aussi se demander pourquoi tous les ans OPEL a payé des montants importants en royalties pour l'exploitation de ces brevets - faisant ainsi bénéficier GM d'une clause nouvelle dans la convention fiscale germano-américaine, et se demander qui a été à l'origine de cette clause et pourquoi elle a été acceptée par le gouvernement allemand, et pourquoi le fisc allemand n'a pas appliqué ici les méthodes connues d'évaluation en matière de prix de transfert.
Bref, OPEL a-t-il été une vache à lait de GM ? freiné l'innovation pour que de nouveaux brevets ne fassent aucune concurrence aux anciens ?
Et maintenant ? On cherche évidemment à faire subsister OPEL, éventuellement en coupant le cordon ombilical avec GM, puisque ce dernier songe ouvertement à se déclarer en faillite aux USA, cette procédure promettant d'être plus rapide que la protection contre les créanciers selon le chapitre 11 de la loi US sur les entreprises en difficultés. Mais comment faire subsister OPEL alors que les brevets, tenez-vous bien, ont été nantis par GM auprès du gouvernement US en garantie de prêts gouvernementaux accordés à GM ?
Qui a failli dans l'affaire ? le gouvernement allemand, OPEL, GM ? Et qui va supporter les conséquences ?

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